Notre quotidien

 

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C’était mieux parce que c’était avant

 

Les sorties et  visites d’expositions

Visite d’une imprimerie quadrichromie, d’un atelier de vitraux d’art, d’un atelier de chaudronnerie de fraisage et de tournage.

A défaut d’être toujours enthousiasmant c’était sans doute instructif.

La plus significative exposition à laquelle nous ayons eu la chance d’être traîné fut celle de « Toutankhamon et son temps » au petit palais en 1967.

Son trésor était à Paris : une sélection exceptionnelle faite pour éblouir nos rivages brumeux d’Europe.

Mais il fallait la mériter et se plier aux contraintes des fastidieuses et interminables files d’attente.

Le sport

Deux façons de pratiquer :

Ensembles.

Sur un vieux terrain de sports (il y avait tout de même une piste d’athlétisme mais archaïque en terre battue et bien trop courte - 200 m -)

Pour se rendre sur le lieu de nos exploits nous traversions la ville de Montrouge en rangs serrés toujours par le même itinéraire.

La ville décida un beau jour d’y bâtir de nouveaux équipements sportifs plus modernes.

Nous dûmes prendre, alors, contre mauvaise fortune bon cœur, la direction du stade Maurice Arnoux (plus proche mais moins convivial)

A titre individuel

Dans le cadre de l’activité de détente du jeudi.

Certains d’entres nous s’inscrirent au volley club de la CDC et  y devinrent champions de France « corporatif » en 1967.

Les pauses

Quel soulagement d’entendre par-dessus le bruit des machines la voix forte du chef d’atelier de 3ème année s’écriant : Cessez : La pause.

C’était le moment, où entres deux discussions et deux cigarettes (seuls 3 ou 4 d’entre nous goûtaient alors à la fumée), que nous mettions à profit pour exercer nos capacités de joueurs de pétanque dans la cour en mâchefer.

Les vestiaires

Quand les installations sanitaires du Centre furent temporairement fermées pour travaux de rénovation, nous fûmes contraints de nous rendre dans celles de l’atelier de  découpe et d’emboutissage, au cœur de l’usine.

Les lavabos y surplombaient d’un étage les bruyantes presses qui en pliant la tôle faisaient vibrer tout le bâtiment sur ses soubassements. Par les vitres sales et grillagées nous devinions, avec inquiétude, ce qui nous attendait à la sortie.

Et dans ce vacarme, autour de grandes vasques en béton mosaïquées, on se décrassait bras et mains avec une pâte reîche à rayer nos peaux sensibles d’adolescents.

Le cinéma

Une petite salle de cinéma située dans le bâtiment H (celui de la direction).

C’est là que nous étaient projetés des courts-métrages en noir et blanc sur la vie et la sécurité en usines.

Devant les scènes d’accidents du travail particulièrement réalistes certains d’entre nous ont terminé leurs projections à l’infirmerie.

L’infirmerie

Nous y passions régulièrement en groupe pour le suivi médical ou bien seul en cas de blessures individuelles. Nous y étions bien accueillis. Il y avait toujours des patients qui patientaient. On fini par bien connaître les infirmières.

Mai 68

Le hasard les fit se rencontrer fortuitement  dans la cour de la Sorbonne.

Devant une telle incongruité de la situation, ils décidèrent, d’un tacite accord, de ne pas en parler.

Qu’aurait-on dit de cette présence simultanée en un tel lieu de deux professeurs et  de deux de leurs élèves pendant des heures de cours ?

Quelques jours après, l’usine des Compteurs ferma ses portes et les piquets de grève veillèrent. La grève générale tenait haut du pavé.  La fermeture du Centre de Formation allait donc nous laisser quartier libre…

Un travail d’été

Au terme de l’année, la plupart d’entre nous, pour payer une partie de leurs vacances, sollicitaient un travail dans l’usine. Une bonne occasion pour voir à quelle sauce nous risquions d’être mangés.

La cantine

Le Centre de formation disposait de sa propre cantine. Cela nous permettait de ne pas perdre trop de temps en allers et venues et surtout de pouvoir rester entre nous et, de ce fait, chahuter et prendre un peu de libertés.

Ca dura ce que ça dura et il fallut, un jour, se résoudre à se rendre à la cantine de l’usine où le champs visuel était plus large et attractif.

Les autres sections et les autres promotions

Il y avait chaque année 3 nouvelles sections :

2 sections Techniciens :

-         Section « Electricité Electronique »

-         Section « Mécanique d’usinage »

1 section Professionnelle

En notre nom, nos parents avaient signé pour une durée de 3 ans.

Cela faisait donc au total 6 sections présentes simultanément dans les mêmes bâtiments. Autrement dit, une centaine d’élèves.

Pourtant, chacun vivait en autarcie dans sa propre section. On eu que peu de rapport avec les élèves des autres sections. Seulement  respect et admiration pour nos aînés.

Temps de travail

Les jours et horaires de travail du centre étaient les mêmes que ceux de l’usine. Soit 40 heures, du lundi au vendredi. Donc, la coupure de la semaine scolaire par le jeudi  (instaurée en 1882 et remplacé par le mercredi en 1972) était bel et bien terminée.

C’est une vieille horloge pointeuse à fiche cartonnée modèle Lambert 1936 qui nous voyait nous bousculer matin et soir pour justifier notre présence.

Le jeudi après-midi nous pouvions pratiquer l’activité de notre choix :

-     Art du vitrail pour les plus artistes d’entre nous (Ah ! le charme troublant de la monitrice…),

-     Cinémathèque d’Henri Langlois à Chaillot pour les amateurs de films suédois sous-titrés en Finlandais,

-         Voile sur dériveurs à Athis-Mons pour les acrobates,

-         Volley-ball pour les sportifs à l’esprit d’équipe bien trempé,

-         Apprentissage de la guitare pour les pro-beatniks,

-         Maquettisme pour les plus patients,

-         Atelier de poésie pour les inconditionnels.

Le travail en atelier

Pour les travaux d’atelier, on nous remettait chaque semaine une blouse bleue fraîchement lavée et repassée mais sans le moindre bouton.

Chaque lundi donc, épreuve de vitesse : Mettre en place les boutons amovibles dans les boutonnières , avant les autres.

Et puis, pas de cravate sur les machines tournantes (pas trop difficile)  ni de cheveux trop longs (plus difficile)

Dès les premières chaleurs du printemps, ajoutées à celles dégagées par les machines, nous pouvions nous désaltérer d’une boisson dite rafraîchissante au doux nom d’Antésite (réglisse à l’eau). A discrétion mais souvent avec trop d’eau.

L’atelier de 1ère année était au 1er étage et on aurait dit que le bâtiment aurait pu s’écrouler lorsque, de bon cœur et avec quelque perversion, nous frappions en cadence au marteau sur nos tas pour entraîner notre aplomb de la frappe.

En 2ème année, de son bureau vitré M. Gauthier nous observait sournoisement en ne faisant apparaître au dessus de la vitre de son bureau que son regard inquisiteur.

En 3ème année, pendant que nous escrimions sur nos machines respectives, l’étau limeur situé au centre de l’atelier débitait mécaniquement ses pièces. Chacun de nous avait la charge de son réglage à tour de rôle.

Objets volants identifiés : Combien de forêts, d’outils de découpe et de fraises ont-elles traversé l’atelier sans jamais blesser quelqu’un ?

La fin des heures d’atelier en 3ème année se terminait inexorablement par un fastidieux nettoyage et graissage des machines que chacun redoutait.

Les professeurs

On leur devait le respect. On leur doit ce que nous sommes devenus.

Et le jour où, en l’absence de l’invitation du professeur de  mathématiques à nous rasseoir après l’avoir salué, nous sommes tous restés debout une heure durant, tout en manoeuvrant imperceptiblement nos pupitres pour l’isoler complètement sur son estrade.

 

Et notre professeur de Français, M. Fleury, qui était l’auteur d’un ouvrage qu’il avait intitulé : "Techniques d’Expression Française "

Il eut mieux valu qu’il l’appelle « Techniques de Ventes » car il avait réussi à nous l’imposer et à nous le vendre.

Et que dire de son copain, M. Peurozet, le professeur de Dessin Industriel qui, alléché par un tel succès, nous faisait faire des schémas pour son propre livre à paraître.

Les prix de fin d’année.

La direction du Centre demandait aux lauréats de chaque matière de choisir un livre comme prix et ceci en totale liberté.

Habituellement, les titres des ouvrages sélectionnés étaient sans réelle surprise. Excepté, le jour où l’on remis au lauréat de Français (un dénommé Gérard Homann) un gros livre de poche intitulé « Bérurier et ses Dames ».

Un grand San-Antonio.

On en sourit encore en y pensant.

Mouvement d’humeur.

En représailles à une journée de récupération prise d’autorité par certains élèves en compensation du samedi consacré à l’épreuve du CAP ajusteur 1967, M. Marlat, notre bien-aimé directeur, nous octroya une semaine de travail supplémentaire en juillet à repeindre une partie du Centre

Accident du travail

 

Prix de fin d'année (au choix du lauréat)

 

Film culte

Boîte à outillage (fabrication perso)

Bulletin de notes

Dessin : épure

Equerre

Format A5

 

Jauge de profondeur

 

A l'atelier 2ème année

 

A l'atelier 2ème année

 

Massette

Outillage divers.

 

Outillage divers.

 

Outils de dessin

 

 

Brevet de secouriste

 

Règle à calcul

Serre-joint

 

Dessin : stylos

Dessin : tête universelle.

Trusquin

 

Dessin : Verrou

Vitrail




Premier bulletin de paie (septembre 1965)

 

Pointeuse Lambert

 

Bulletin de paie (juillet 1969)

 



Revue de l'amicale des anciens ...






Equipe de volley (1967)









Equipe de volley (??)



A la découverte de l'apprentissage 1






A la découverte de l'apprentissage 2




Promotion 1969 - Section Techniciens








Promotion 1969 - Section Professionnels


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 


 

 

 

 


(texte de Gérard Boquet)