Découpage des éléments des monuments

Ellaboration des plans
Découpage des éléments
Vu des éléments par couche
Tableau d'affichage des éléments découpés par époque
Tableau du nombre de surfaces


Cette reconstitution a été réalisée dans le cadre de tests d'un logiciel de CAO destiné à la réalisartion d'un logiciel de conception pour les ouvrages d'art :
PROTO_OPERA
Le choix de ce logiciel a été fait d'une part, parcequ'il est développé en langage ADA qui assure une portabilité et une facilité de maintenance déconcertante, d'autre part pour son ergonomie exceptionnelle, et encore d'autre part, par le fait qu'il s'agisse d'un produit français (comme son nom ne l'indique pas !) :

CADWIN de la société STRATEGIES (pub gratuite).

Ce travail a été réalisé d'octobre 1993 à Juin 1994. Par la suite, des retouches ont été faites grace aux évolutions du logiciel qui permet maintenant, par exemple d'appliquer des textures sur les surfaces.

Afin de pouvoir représenter le temple en vues complètes, arasées ou éclatées, sous n'importe quel angle, et sous toutes les principales époques de sa construction, j'ai mis au point une méthode de restitution, adaptée au logiciel utilisé. Cette méthode permet de faire l'économie de temps de calculs importants sur certaines vues, le temple étant stocké en base de données dans la mémoire de l'ordinateur d'une manière prédécoupée. Je m'explique :

Avec un logiciel travaillant en mode surfacique, quand on coupe un cube horizontalement, on obtient une boîte creuse (si on le coupe verticalement, on obtient une boîte creuse renversée). Il faut donc créer une surface pour boucher ce creux, afin d'obtenir un nouveau "volume". Il va donc falloir créer les surfaces horizontales d'arase pour les représentations "coupées", et découper tous les murs en deux parties, une basse qui représentera l'arase, et l'autre qui représentera la partie supérieure. Les toitures seront également découpées en deux parties (gauche et droite) ainsi que les colonnes , etc.

Premier problème à résoudre, prévoir les volumes qui représenteront les murs et toitures des édifices, en fonction de leur destination, chronologique, et représentative.

Deuxième problème, les temps de calculs liés au nombre de surfaces présentes pour un type de vue donné. Par exemple, une vue extérieure de la salle hypostyle n'a pas besoin de contenir les colonnes intérieures.

Pas besoin de vous faire un dessin pour comprendre que la quinzaine de surfaces des parois extérieures nécessiteront un temps de calcul inférieur à celui qu'il faut pour calculer les quelques 1800 surfaces des colonnes de la salle, sans compter qu'il est plus long de calculer des surfaces de révolutions que des facettes planes. Donc, prévoir un stockage des éléments en fonction des vues désirées.

Une dizaine de couches sont nécessaires pour le stockage de chaque monument. Ces édifices étant regroupés par pharaon, nouveau problème : celui des édifices supprimés ou modifiés.


Exemple de monument n'ayant pas subit de modification : 
la chapelle de Séthi II

Premier exemple : La cour des fêtes

Construite par Thoutmès II et Thoutmès IV. On sait que Thoutmès IV ajouta un portique contre les murs de la cour initiale de Thoutmès II. Là, le problème est simple. Pour afficher la cour des fêtes à l'époque de Thoutmès IV, il suffit d'ajouter aux couches contenant les éléments de Thoutmès II, celles qui contiennent le portique de Thoutmès IV.

On sait également que Thoutmès IV modifia la porte du 4ème  pylône en remplaçant celle de Thoutmès 1er par une porte à baldaquin, et on sait enfin, qu'Amenhotep III détruisit le portique pour le remplacer par le 3ème  pylône.
A partir d'Amenhotep III, il conviendra donc de ne plus afficher ce portique, par contre, il n'en va pas de même pour le baldaquin qui restera présent jusqu'aux époques tardives.

Conclusion : le portique et le baldaquin ne pourront pas être stockés dans le même groupe de couches.

Toute l'organisation de la base de données réside dans la connaissance de l'évolution des  constructions au fil du temps, et c'est précisément sur l'attribution des monuments que les égyptologues ne sont pas toujours d'accord.
 
 

Constructions de Thoutmès 1er
en rouge la porte remplacée par Thoutmès IV

Constructions de Thoutmès II

En rouge, les constructions de Thoutmès IV

Constructions du pylône d'Amenhotep III

 
Deuxième exemple,
les monuments construits par
Thoutmès 1er.

Monuments construits par Thoutmès 1er

Monuments de Thoutmès 1er conservés jusqu'aux époques tardives

Toiture de la Ouadjyt modifiée par Hatchepsout

Mur de fond modifié par Thoutmès III pour accéder à l'Akhmenou

Porte du 4ème pylône modifiée par Thoutmès IV

Afin de gagner du temps dans la réalisation des plans, tous les logiciels possèdent des entités appelées blocs ou symboles, qui sont des primitives comprenant un ensemble d'éléments, voir d'autres blocs. Ces blocs peuvent être copié en différents endroits en multiples exemplaires et orienté selon les nécessités. Ils peuvent, par exemple, être symétrisé par rapport a un plan vertical ce qui permet de ne construire qu'un môle de pylône, et d'obtenir le pylône complet en réalisant une copie en symétrie du môle crée. Ceci dit, il y a des pièges, les mâts des pylônes sont dotés de drapeaux, or, si les drapeaux d'un pylône de l'axe Est-Ouest sont orienté, Nord-Ouest, la symétrie donnera des drapeaux orienté sud-ouest, ce qui est fâcheux, vous en conviendrez, et interdit d'intégrer les drapeaux dans les blocs représentant les môles des pylônes. Par contre, ces drapeaux peuvent être des blocs copiés aux emplacements adéquats.